Ecole Lorientaise d’Arts Martiaux

Tout commence en 1999

L’Ecole Lorientaise d’Arts Martiaux est l’une des plus anciennes associations lorientaises de pratiques énergétiques. En effet, notre association fût créée en 1999 sous le nom d’Ecole de la Santé. Elle propose depuis lors l’étude du Tai Chi Chuan, du Qi Gong, de l’Aïkido et de la Self Défense. Le docteur Tong et Michel Humbert furent à l’origine de cette école. En 2011, après le décès du Docteur Jean-Jacques TONG, Michel HUMBERT a continué l’enseignement des techniques qu’il avait étudié avec lui : le Taï Chi Chuan et le Qi Gong.

Il poursuit également la diffusion de l’Aïkido qu’il a commencé à enseigner en 1987 jusqu’en juin 2021.

Pourquoi « Ecole Lorientaise d’Arts Martiaux » ?

Tout d’abord parce que notre école s’inscrit parfaitement dans l’histoire de la ville de Lorient. Ensuite parce que notre école illustre l’une des multiples facettes de son héritage culturel : les liens d’influence avec l’Extrême-Orient.

Ce lien, n’importe quel visiteur sera frappé de le constater à travers les vitrines des antiquaires. Ces dernières révèlent lhistoire qui a traversé bien des familles et des générations. Car Lorient fut le centre des ventes du commerce asiatique dont les produits sont redistribués dans l’Europe entière. Cette destinée commence d’ailleurs avec l’objectif même de la fondation de la ville en 1666. Celui de fournir une base à la Compagnie française des Indes orientales.

De Lorient à L’Orient…

Or, cette base offre à la France un outil de commerce international avec l’Asie. Et c’est cet outil qui permet alors de concurrencer les puissantes compagnies anglaises et néerlandaises. Ce rôle n’a fait que se renforcer au fil du temps. Notamment lorsque l’autre implantation de la Compagnie, Le Havre, fut abandonnée au profit de Lorient. A partir dece moment là, des comptoirs sont ouverts dans des établissements français à Canton, Pondichéry, sur les côtes du Bengale, de Coromandel et de Malabar, à Moka, à Mahé (Seychelles) et dans les Mascareignes aux ports de l’île de France (Maurice) et de l’île Bourbon (La Réunion).

C’est comme ça que Lorient devint la principale agglomération du sud de la Bretagne. En effet, dès le milieu du XVIIIe siècle, Lorient se transforme en ville-chantier, base navale et de construction des bateaux. Lorient devient également une ville-entreprise et commerçante qui organise les départs et les retours de tous les vaisseaux de la Compagnie. Ces derniers transportent des épices, du thé et du café, les fameuses cotonnades blanches ou imprimées, les mousselines indiennes, des meubles laqués ou des porcelaines de Chine et du Japon. C’est ainsi que 150 000 pièces de porcelaines chinoises, principalement de Canton transitaient annuellement par Lorient. Mais le port sert aussi à la Marine Royale qui y fait construire ou armer ses navires. Tradition toujours présente et qui perdure aujourd’hui à travers l’Arsenal, la DCN puis Naval-Groupe.

D’hier à aujourd’hui…

Il existe deux vestiges de cet âge d’or, dont les lorientais ne sont pas peu fiers. Deux vestiges qui ont miraculeusement échappé à la destruction de la ville sous les bombardements alliés lors de la Seconde guerre mondiale :

  • La Tour de la découverte (Péristyle),
  • Le si harmonieux et majestueux Hôtel Gabriel construit en 1732.

C’est justement en 1732 que Lorient devient le siège des ventes de la Compagnie des Indes orientales et de la Chine. C‘est alors que Lorient prend la place de Nantes.

De cet héritage métissé, les plus gourmands des Morbihannais retiennent surtout le célèbre Kari Gosse. Cet incroyable mélange d’épices de couleur ocre, mis à l’honneur par les chefs étoilés, accompagne parfaitement les recettes de crustacés, et particulièrement le homard !

A l’École Lorientaise d’Arts Martiaux, c’est en toute modestie que nous nous inscrivons dans cette tradition d’échange. Nous transmettons en effet, à travers les arts martiaux, notre prédisposition à nous ouvrir aux autres cultures. Et plus particulièrement en matière de civilisation asiatique dont on sait que les arts martiaux sont l’un des piliers. C‘est d’une part, une manière de nous situer dans l’espace et dans le temps. Et d’autre part, une façon d’œuvrer au rapprochement et à la compréhension entre les peuples. Rapprochement et compréhension que Lorient célèbre d’ailleurs depuis plus d’un demi-siècle avec le Festival Interceltique.

Retour en haut